Niveau 5°

Séquence 1 – Est-il possible, en tant que chanteur soliste, d’émettre plusieurs sons simultanément ?

L’ethnomusicologie est la science qui étudie les musiques venues hors de l’occident. Au nord de la Mongolie, il existe une petite république russe enclavée du nom de Touva qui possède une culture musicale particulièrement étonnante. Le groupe Huun Huur Tu est l’une des formations les plus connues à travers le monde car ses musiciens maitrisent à la perfection la spécificité musicale de cette culture, à savoir le chant diphonique. Cette séquence se propose donc d’étudier le fonctionnement de cette technique vocale et d’apprendre le chant Sygyt ! Aussi, les élèves chanteront une mélodie traditionnelle en langue mongole.

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L'organologie du peuple Touva

Le chant diphonique

Le chant diphonique est une technique vocale très particulière : le chanteur est capable d’émettre deux sons différents simultanément. Cela parait incroyable, mais c’est une technique de chant très complexe qui demande un long temps d’apprentissage afin d’être maitrisé parfaitement.

Un ethnomusicologue, Hugo Zemp, s’est penché sur la question du chant diphonique et a cherché à savoir comment cela fonctionnait physiologiquement parlant. Il est parti avec son ami Tran Quang Hai dans un laboratoire de radiologie pour effectuer une vidéo de l’intérieur de la bouche lorsque le chant diphonique est pratiqué :

Le principe des harmoniques

Le projet musical de cette séquence consiste en l’apprentissage d’une mélodie en langue mongole « Altargana ». Les élèves devront la chanter par coeur en respectant le plus possible la prononciation si particulière de ce langage.

Vous pouvez écouter une version de ce chant ici :

Séquence 2 – Comment la culture hip-hop est-elle née ? Comment s’est-elle propagée dans le monde ?

Si je devais vous demander aujourd’hui quelle musique vous écoutez de manière générale, à 90% de chance, vous me répondriez : « Du rap, m’sieur ! »

En même temps, je m’en serais douter puisqu’aujourd’hui le rap est devenu le style de musique le plus écouté en France. Chose étonnante, car il y a 30 ans, lorsqu’il est apparu en France, ce style de musique était mal vu, considéré comme une musique de voyou, musique qui ne rassemblait qu’en tout et pour tout quelques milliers d’auditeurs. Son essor a été cependant stupéfiant. Aujourd’hui, il n’existe pas un pays qui n’a pas sa scène musicale rap.

Cela nous oblige à nous poser les questions suivantes: D’où vient ce style de musique ? À quelle culture urbaine appartient-il ? Quelle est l’histoire de sa création ?

Nous allons donc partir à la découverte de la fabuleuse et riche histoire de la culture hip-hop qui prend naissance aux États-Unis, il y a bien longtemps, au temps de l’esclavage…

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Le commerce triangulaire explique donc l’apparition de la communauté afro-américaine aux États-Unis. À la fin de la Guerre de Sécession en 1865, l’esclavage est alors aboli mais le sud des États-Unis met en place un nouveau système de séparation de la population : c’est ce que l’on appelle la ségrégation, les Noirs ne doivent se mélanger à aucun prix avec les Blancs. Cette injustice durera près de 90 ans et prendra fin dans les années 1960. Durant toute cette époque, les Noirs d’Amérique n’ont pas les mêmes droits que les Blancs. La musique deviendra alors une échappatoire essentielle qui permettra à cette communauté de trouver un moyen d’expression très puissant. Au début du 20°s, c’est le jazz qui apparait et qui évoluera en de multiples styles pour arriver au rap à la fin des années 1970. Le documentaire « Black Music : des chaines en fer aux chaines en or » (de Marc-Aurèle Vecchione) raconte cette incroyable histoire :

À la fin des années 1970, dans le quartier du Bronx, la jeunesse noire créée une nouvelle culture urbaine : le hip-hop. En utilisant la peinture, la danse et la musique, le hip-hop cherche à mettre en lumière les conditions de vie particulièrement difficiles de la communauté noire.

Cette culture urbaine fait ainsi naitre le rap (expression musicale du hip-hop), le breakdance (expression dansée) et le graffiti (expression picturale). Ces trois modes d’expression progresseront dans leur maitrise et évolueront avec le temps d’une manière insoupçonnée.

Documentaire sur le graffiti (source BRUT.) :

Documentaire sur le breakdance (source Arte.TV) :

Documentaire sur les débuts du rap en France avec le groupe NTM (source Arte.TV) :

Les élèves seront tout au long de la séquence en production musicale : travail instrumental sur le piano et la batterie pour mettre en place une instru basique et apprentissage du chant « Dommage » de Bigflo&Oli.

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Séquence 3 – Comment le dialogue peut-il prendre forme en musique ?

Si le théâtre et le cinéma sont l’art du dialogue par excellence, est-ce que la musique peut dialoguer ? 

L’étymologie du mot dialogue est la suivante : « dia » qui en grec signifie « à travers / entre » et « logos » qui signifie la parole, le discours. Le mot indique donc un échange de paroles entre deux locuteurs. Or la musique n’emploie pas obligatoirement des paroles, la musique est surtout considérée comme l’art du son. Peut-on alors faire dialoguer deux instruments en n’utilisant que des sons ? Oui, et nous allons voir comment les compositeurs s’y sont pris à travers le temps et l’histoire ! Attention, voyage dans le passé garanti !!

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Fait avec Padlet

Pour illustrer cette séquence, les élèves chanteront « Qui de nous deux » de Matthieu Chedid.

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